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Oui, mais bon, ça suffit comme ça !

(Chronique)

 

Voilà un titre bien étrange… qui ne l’est pas pour ceux qui ont investit la bourse depuis 2018. La dernière chute en cours est le dernier avatar d’une série qui pèse sur le moral. Depuis maintenant 7 ans, les investisseurs, en ce compris les plus patients, doivent composer avec des mouvements haussiers et baissiers dont ils se seraient sans doute bien passés. La volatilité sur les marchés n’est plus celles des années 2008 – 2018. Et l’horizon de placement recommandé en actions est en train de s’allonger.

 

Face à ce constat, la tentation d’un repli est grande, c’est-à-dire une vente de ses avoirs en titres avec pertes et fracas. Surtout si l’on est malheureusement entré dans le marché à contretemps, c’est-à-dire juste avant une période de baisse. C’est totalement compréhensible. Hélas, je n’ai en ces moments pas de baguette magique pour changer le cours de l’histoire. Il faut encore et toujours s’armer de patience. Abdelnabi Chabane, Directeur commercial adjoint chez OFI Invest (gérant des fonds Abeille assurances), ne disait pas autre chose lors de son intervention à l’AG AFER Europe ce lundi 7 avril. Expliquant la situation des marchés, il n’en restait pas moins confiant quant à une remontée des cours dans l’année. Dans le même registre, j’ai pu lire ce matin même la position des gérants de Mainfirst : Les 30 dernières années nous ont appris à ne pas essayer de prédire ou de suivre les décisions politiques. En nous concentrant sur l’analyse des titres individuels, nous avons obtenu des résultats nettement meilleurs. Nous continuons à investir dans les meilleures entreprises avec un horizon temporel de plus de cinq ans. Bref, rester sur des fondamentaux. Mais pour le particulier, quels sont-ils ?

 

Considérons quelques points, un peu rabattus, certes, mais qui n’en sont pas moins solides :

 

  1. Non, vous n’allez pas tout perdre !

 

Ce n’est pas dans la tempête qu’il faut perdre pied. Il faut raison garder. En ce sens, les cris d’alarme ont leur limite. Et ils peuvent engendrer des effets pervers. Personne n’a jamais vu une Sicav bien diversifiée en actifs mondiaux de grandes capitalisations perdre toutes ses billes. Tout simplement parce que si cela devait arriver, cela voudrait dire que toutes les valeurs en portefeuille auraient fait faillite. Je vous invite à réfléchir plus avant et posément sur le sujet…

 

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  1. Considérez votre portefeuille dans sa globalité.

Certains postes d’investissement vont croître, d’autres peuvent diminuer. Si vous ne vous arrêtez qu’à un seul poste qui décroit, sans considération de ce qu’il représente dans l’ensemble, cela veut dire que vous voulez gagner sur toutes les lignes en même temps. C’est irréaliste.

 

  1. Diversifiez !

 

On ne met pas tous ses œufs dans le même panier. Ceci est évidemment valable pour les investissements en branche 23, y compris via les Sicav qui permettent des achats multiples. Les contrats favorisent la diversification, profitez-en, sans toutefois tomber dans l’outrance.

 

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  1. Privilégiez le temps.

 

On le dit depuis longtemps, mais un investissement en bourse doit se faire sur base du respect de votre profil d’investisseur… et du temps !

 

Il y encore quelques années, on disait habituellement qu’un investissement à risque devait s’envisager pour au moins 5 ans. Or, on l’entend de plus en plus, le paradigme économico-financier bouge sans doute de manière fondamentale avec Donald. Mais pas que. Il est quasi certain que détenir des actifs à risque boursiers devra dorénavant être vu avec un objectif de placement de 10 à 15 ans. 

 

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  1. Restez zen !

 

Comme précisé ci-avant, la tentation est grande de se délester d’un maximum de poids quand la montgolfière descend trop vite. Ce n’est pas ce que je recommande, mais à force de coup de butoir, je peux certainement comprendre ce changement de cap. Ceux qui seraient tenté par la chose et qui voudraient chercher du repos dans des produits sécurisés pourront sans doute trouver leur bonheur dans les formules à moyen terme proposées par Ligne Bleue.

 

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Pourtant, on peut aussi rester calme et simplement ne rien faire. Ou alors, profiter de la baisse pour procéder à quelques arbitrage de valeurs ayant un potentiel plus réduit vers des actifs mieux adaptés. 

 

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  1. Pendant les soldes, achetez si vous le pouvez !

 

Il est assez remarquable que lors d’une chute boursière, la plupart des investisseurs de base rentrent dans leur coquille en attendant (et espérant) que les turbulences passent. On peut comprendre le réflexe grégaire de précaution. Pourtant, force est de constater qu’ils loupent sans doute le meilleur moment pour acheter. Ce comporte est largement connu et on en trouve facilement des graphiques explicatifs sur le net.

 

Rappelons quand même que s’il est peut-être logique de se dire que cette fois-ci, tout va s’écrouler, et donc, qu’il ne faut rien acheter, en pratique, depuis le temps qu’on le dit, qu’est-ce qu’on en a loupé, des opportunités d’achat ! Certains me diront : pourquoi est-ce que ça remonterait cette fois-ci ? Je n’ai pas de réponse définitive, mais la quantité industrielle d’algorithmes qui déclenche automatiquement des ordres d’achat à partir de certains cours devenus irrationnels est vraisemblablement une réponse. Hé oui, les marchés, ce ne sont plus depuis longtemps uniquement des gens qui décident. Les machines qui placent des ordres de ventes aussi vite que des ordres d’achat ont pris une place (très) conséquente. Ne pas en tenir compte, c’est être sur une île déserte.

 

Bref, si vous avez des fonds à disposition, il serait bon de réfléchir à les utiliser pour acheter moins cher. Non seulement vous pourriez faire une bonne affaire, mais surtout, vous allez diminuer votre cours d’achat moyen. Et ça, ça n’a pas de prix !

 

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Quoiqu’il en soit, une chose est sûre : vous achetez moins cher. Or, chose étrange, il y a là un constat que de bons consommateurs ne peuvent ou ne veulent pas intégrer. Ce sont ceux-là même qui, pourtant, lorsqu’ils font leurs courses au supermarché, ne se privent pas de profiter de l’offre 1 + 1 gratuit. Ils se disent qu’ils achètent avec 50 % de ristourne. Ne leur vient-il pas à l’esprit que s’il y a solde, c’est que le produit ne vaut plus tripette et que le fabricant va se casser la figure ? Non. Alors, pourquoi avoir la réaction inverse lorsqu’il s’agit d’une action ? 

 

Et à propos de soldes, on notera qu’il y a souvent des actions taxes qui facilitent la vie. Pourquoi ne pas en profiter ?

 

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  1. Achetez prudemment

 

Sans remettre en cause le propos du point précédent, il me semble important de le préciser. Lorsque les temps sont incertains, la meilleure méthode pour entrer dans un marché boursier reste l’investissement progressif.

 

Plutôt que d’acheter un certain nombre de parts de Sicav en une fois, faites-le sur 3, 6 ou 12 mois. Vous allez de ce fait étaler votre dépense dans le temps et suivre les évolutions financières pour obtenir au bout du compte un cours d’achat moyen. Et surtout, si vous voyez que les choses se gâtent ou s’améliorent fortement, vous pouvez parfaitement reprendre la main et modifier votre programmation automatique d’achat.

 

  1. Demandez raisonnablement conseil

 

À chacun son métier ! Les professionnels du secteur sont là pour vous donner quelques conseils utiles, autant que faire se peut. La remarque est importante car personne n’a de boule de cristal. S’il m’est par exemple possible de déterminer votre profil d’investisseur et de risque, je n’ai aucune vue sur des marchés par définition aléatoires. Il faut donc avoir conscience de l’endroit où l’on met les pieds et surtout pouvoir accepter les conséquences de ses décisions. Car sauf à être suivi par un gestionnaire professionnel quasi privé (ce qui implique un  état de fortune important), la seule personne qui va prendre une décision au final, c’est vous. Même si vous dites à votre conseiller : “Allez-y, moi je n’y connais rien, je vous fais confiance“. Il y a des limites à tout et il est simplement important de les connaître.

 

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Disclaimer : Le présent article n’est pas donné à titre personnel, n’est pas un conseil en placement et ne vise pas à placer de l’argent dans un fonds spécifique. Cette démarche doit être faite avec votre courtier qui prendra les mesures opportunes pour déterminer, si ce n’est déjà fait, votre profil d’investisseur et vérifier avec vous le placement le plus adéquat par rapport à votre situation. Lisez toujours les documentations officielles publiées par les assureurs et disponibles en suivant les liens proposés ou les documents en téléchargement. 

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